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  • It's my choice | J&J |
  •  :: La Ville :: Aguilera :: Clinique Aguilera
    Mer 31 Mar - 21:21
    Juliette&Jonathan

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tu ne pouvais pas compter sur le soutien de ton mari. Il était campé sur ses positions et toi sur les tiennes. Bien sûr que tu ne voulais pas mourir, mais tu ne voulais pas non plus te résigner à tuer votre enfant. Après dix ans d'attente ce bébé s'etait enfin installé, tu restais persuadée que rien n'arrivait au hasard, ce bébé était un cadeau du ciel dont tu devais prendre soin. Tu voulais prendre le risque de ne pas te soigner, pour la santé de ton enfant. Ce n'était pas de l'inconscience, tu accomplissais déjà ton rôle de mère en voulant protéger ton enfant. Tu t'en voudrais trop si il lui arrivait quelque chose à cause de tes traitements. Le médecin essayait sans doute de te faire peur, mais tu restais quelqu'un de très têtu. Bien sur que dans le fond tu avais peur de mourir, surtout en reculant le début de ta prise en charge médicale, mais tu ne te sentais pas malade, tu étais jeune, t'avais l'impression de pouvoir combattre cette maladie toute seule. Mais au fond de toi tu étais persuadée de prendre la bonne décision en refusant de te traiter, car tu savais que tu serais incapable de condamné ton bébé. Tu t'étais déjà trop projeté depuis la découverte de ta grossesse. Tu prenais la bonne position pour ton futur bébé.


    « A quoi bon attendre une semaine ? Dans une semaine je vous dirais la même chose docteur. Et la semaine d'après pareil. Je souhaite garder mon bébé, je ne veux pas de chimio, en tout cas pas tant ce soit vraiment nécessaire. »

    « Mais la chimio est déjà nécessaire, vous avez un cancer de stade trois madame Leroy. Si vous n'étiez pas enceinte vous auriez déjà commencé les traitements. »

    Mais tu étais enceinte... Bien sur que si il n'y avait pas eu de bébé tu aurais commencé à te traiter dès qu'on te l'aurais demandé. Mais là les choses étaient différentes... Et tu savais que ce bébé serait ta seule chance d'avoir un enfant, tu partirais après pour des mois de traitements tu savais qu'une grossesse ne serait pas envisageable avant plusieurs années si tu t'en sortais et tu avais déjà trente-cinq ans. Tu voulais ton bébé et guérir tout ça sans traitement, tu étais vraiment dingue.

    « Madame Leroy... Peut-être souhaitez-vous que je vous oriente vers ma consœur psycholo... »

    « Elle non plus ne me fera pas changer d'avis docteur. Ce bébé je le garde un point c'est tout. »

    Tu lui avais une nouvelle fois coupé la parole, tu voulais être clair. Tu ne voulais pas qu'on pense que tu étais sur le coup de l'émotion et que tu n'étais pas apte à réfléchir comme il le fallait. Tu ne souhaitais pas parler avec un psychologue, tu savais les risques de la décision que tu prenais. Tu n'étais pas le genre de personne a parler de ses problèmes à un professionel formé pour ça. Toi si tu avais besoin de te livrer tu en parlais à ton mari. Et les situations difficiles dont tu avais été victime dans le cadre de ton travail tu n'en parlais pas à la maison, alors tu gardais ça pour toi même lorsque ton capitaine vous proposait de voir un psy, toi ce n'etait pas ta tasse de thé, tu y allais quand on ne te laissait pas le choix.

    « J'insiste mais il faut que je vous mette en garde madame Leroy. La grossesse va faire flamber votre maladie. Je m'explique... Les hormones de grossesse favorisent le développement des tumeurs. Vous aviez certainement déjà ce cancer avant de tomber enceinte, et tous ses changements hormonaux ont dû accélérer le développement de votre cancer. Vous en êtes à un stade trois malade Leroy, ne l'oubliez pas. Et une fois que vous aurez des métastases vous traiter sera largement plus compliqué, voir impossible. Après je ne peux ni vous forcer à avorter, ni de vous traiter, je ne peux que vous énoncer les risques que vous prenez. »

    Tu te tournais vers Jonathan dont les yeux étaient humides. Le medecin n'arriverait pas à te faire changer d'avis, la seule personne qui pourrait éventuellement te faire changer d'avis serait Jonathan, mais là tu était bien trop déterminée. Mais ce bébé c'était ton rêve, votre rêve.

    « Je suis désolée... Tu as le droit de dire que je suis égoïste, mais ce bébé n'est pas arrivé à ce moment précis par hasard... Je n'arriverais jamais à avorter. Je ne peux pas, faut que tu me comprennes... »

    Tu étais sincère, tu étais désolée de faire le mauvais choix aux yeux de Jonathan, mais tu t'en voudrais trop si tu avortais. Jonathan ne voulait pas se battre pour garder ce bébé, mais toi tu te battrais à sa place. La seule chose où tu accepterais de flancher c'est de devoir te faire soigner si vraiment le stade quatre avait demarré. Tu te tournais vers l'oncologue.

    « Je ne sais pas si c'est possible mais peut-être que l'on pourrait faire un point chaque mois ? Refaire les examens nécessaires et évaluer la maladie, et si elle progresse de trop... J'ac... J'accepterais de me traiter. »

    Codage par Libella sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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    Juliette Leroy
    Juliette Leroy
    Juliette Leroy
    Mon nombre de bouteilles jetées à l'océan est : 31

    Je suis installé(e) depuis le : 27/03/2021 mon coeur est : Mon cœur est pris depuis mes quinze ans par Jonathan Leroy.
    Juliette Leroy
    Dim 11 Avr - 22:21
    It's my choice - J&J

    Je voyais bien que nous étions dans une impasse, et nous campions tous les deux sur nos idées. Juliette voulait sauver ce bébé, et moi je voulais sauver Juliette. Je savais que c'était notre rêve le plus cher, et en soit je ne voulais pas tuer ou faire de mal à ce bébé... Notre bébé, mais la peur me tenaillait le cœur, j'avais peur de perdre la femme que j'aimais. Ma seule famille. Je ne pouvais le concevoir, et je voulais mettre toute les chances de son côté, et même le médecin était de mon côté pour dire...

    Je m'étais tu longtemps, trop longtemps peut être. J'écoutais pourtant de mes deux oreilles le médecin et ma femme, l'un essayait d'amener en douceur les choses bien que les mots étaient là, et l'autre défendait de toutes ses tripes l'enfant tant désiré. C'était vraiment difficile à encaisser, à entendre, à s'imaginer que maintenant nous étions dans une telle situation.  

    Puis Juliette se tournait vers moi, je posais mon regard sur elle, j’aperçus son regard humide et mon cœur se serrait soudainement. Je savais que l'émotion était palpable, cherchait-elle du soutiens de ma part, alors que nos avis divergeait en tout point ?

    Dans le fond je la comprenais quant à son choix, mais j'étais trop aveuglé par la porte de sortie et de chance que le traitement pouvait offrir à ma femme pour essayer de me raisonner. Je me pinçais les lèvres en l'écoutant, l'oncologue voyait bien la difficulté de nos échanges, voyant que je ne pouvais parler, il prit la parole suite à ce que lui demandait Juliette.

    - Madame Leroy vous devait être consciente que vous vous mettez en danger. La maladie pourrait s'étendre d'un jour, une semaine à l'autre. Nous ne pouvons rien prévoir et nous devons justement agir pour éviter cela.. Madame Leroy, les mois vous sont compter à présent. C'est votre choix, mais vous devez être consciente du risque que vous prenez en faisant cela. Vos chances de passer en stade 4, le dernier stade est très élevées.

    Je n'en pouvais plus, c'était trop douloureux, je reculais la chaise et m'adressais l'oncologue d'une voix étrangement calme.

    « Excusez moi, je dois sortir. »

    Je ne pouvais même pas regarder Juliette à cette instant, je me sentais juste étouffé. Je pris alors la direction de la sortie, ouvrant la porte et la refermant derrière moi, prenant sur la gauche et marchant dans le couloir. Mes mains tremblaient, je voulais juste de l'air... De l'air frais, mais j'étais dans les étages de la clinique... Je finis par m'asseoir sur un siège libre et pris ma tête entre mes mains.
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    Jonathan Leroy
    Admin
    Jonathan Leroy
    Jonathan Leroy
    Mon nombre de bouteilles jetées à l'océan est : 13

    Je suis installé(e) depuis le : 27/03/2021 mon coeur est : Professeur de musique et violoniste professionnel
    Jonathan Leroy
    Lun 12 Avr - 17:45
    Juliette&Jonathan

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tu avais tellement de mal à croire aux paroles de l'oncologue. Tu n'avais tellement pas l'impression d'avoir un cancer. Et encore moins de n'avoir possiblement que quelques mois à vivre. Tu n'avais que trente-cinq ans tu devrais être dans la force de l'âge, et pourtant tu étais bel et bien malade. Mais dans ton malheur tu n'oubliais pas une chose essentielle : tu étais enceinte. Tu allais bien sûr te battre contre la maladie, mais tu allais déjà te battre pour que ton petit miracle soit en bonne santé. Ce bébé méritait de vivre, et tu allais tout faire pour le protéger de ta maladie. Tu écoutais les recommandations du professionel de santé. Mais toi tu étais bien trop butée, tu voulais repousser le début de la chimiotherapie au maximum malgré les risques. Contre toute attente Jonathan quittait la pièce. Trop d'informations, trop de mises en garde. Tu ne pouvais pas lui en vouloir d'être sorti. Il devait être au bord de l'explosion.

    « Je le sais docteur... Mais je souhaite prendre ce risque. »

    « Pensez aussi à votre époux madame Leroy...»

    C'était peut-être toi qui était malade mais Jonathan était tout autant affecté que toi si ce n'est plus. Dans le fond, tu comprenais qu'il veuille que tu avortes, il voulait que tu te soignes, que tu guérisses. Mais toi tu réfléchissais déjà comme une mère, et pour toi la priorité c'était ton futur bébé. A tes yeux ta santé pouvait bien attendre alors que ton bébé non. Tu te doutais que le médecin devait te prendre pour une folle inconsciente.

    « Installez vous, je vais vous examiner. »

    Tu t'executais, t'installant sur le brancard. Son stéthoscope parcourait le dessus de ta poitrine ainsi que ton dos, puis il prit ta tension, neuf-et-demi - cinq, une tension basse, pour toi qui a toujours eu douze - six. Puis tu passais sur la balance et tu constatais que tu avais perdu encore un kilo au cours de la semaine passée. T'avais peur, pas pour toi, mais pour ton bébé. Tu t'obstinais à continuer ton travail mais il fallait peut-être commencé à écouter ton corps qui n'arrivait plus à suivre.

    « Il faut vous ménager. Vraiment... Je vois bien que je n'arriverais pas à vous faire changer d'avis... Je vais demander à ma secrétaire de reprendre contact avec vous. Nous allons programmer des imageries, un bilan sanguin et une consultation dans quatre semaines pour refaire le point même si je trouve ça totalement inconscient d'attendre un mois... Surtout si vous changer d'avis pour les traitements revenez vers moi au plus vite.»

    Tu remerciais le médecin après avoir rassemblé tes affaires. Sortant de la salle de consultation, ton regard balayait les alentours à la recherche de ton mari. Tu ne le voyais pas. Peut-être qu'il était retourné à votre voiture ce qui lui aurait permis de prendre l'air. En empruntant le chemin de retour, en te dirigeant vers les ascenceurs, tu l'apercevais assis sur un fauteuil. Tu t'installais à ses côtés, ta main lui caressant doucement le dos.

    « Jon'... Ça va aller...»

    Tu n'en savais strictement rien, mais tu voulais y croire. Tu as toujours été l'optimiste du couple. Ni toi ni ce bébé ne devait mourir. Bien sur que tu allais te battre pour vivre mais ton premier combat serait de te battre pour ton bébé aille bien.

    « On va avoir un bébé en pleine santé, et pour moi aussi ça va aller. Tu n'as pas épousé n'importe qui... Je compte bien t'embêter encore de nombreuses années... »

    Tu n'avais toujours connu que lui. Tu sortais avec lui depuis vingt ans maintenant, et mariée depuis treize ans. Tu voulais vieillir à ses côtés, c'était la promesse que vous vous étiez faites, celle de vieillir ensembles. Tu étais terrifiée dans le fond de ce qui pouvait t'arriver, mais tu ne voulais pas lui montrer, tu ne voulais pas l'inquiéter d'avantage. Tu voulais terminer ton premier trimestre avant de songer à des traitements. Ton premier trimestre allait bientôt se terminer c'était une histoire de plusieurs jours.

    « Cet enfant c'est notre rêve Jon'. »

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    Juliette Leroy
    Juliette Leroy
    Juliette Leroy
    Mon nombre de bouteilles jetées à l'océan est : 31

    Je suis installé(e) depuis le : 27/03/2021 mon coeur est : Mon cœur est pris depuis mes quinze ans par Jonathan Leroy.
    Juliette Leroy
    Ven 23 Avr - 10:20
    It's my choice - J&J

    Je n'étais généralement pas un lâche, mais cet entretien m'avait porté un coup au cœur. De voir ma femme si entêté à l'idée de mettre la vie de notre bébé avant la sienne faisait que je me sentais si impuissant. La peur m'envahissait à l'idée de la perdre, c'était incontrolable et à cet instant je ne voyais même pas ce bébé être notre bébé réellement. Je voulais juste sauver ma femme, celle qui était tout pour moi, celle qui était ma seule famille.

    Je m'étais sauvé et après avoir marché dans les couloirs je m'étais assis sur un siège disposé dans le corridor. Mes mains jointes, mon dos penché vers le sol, j'avais posé mes avant bras sur mes cuisses et mon regard était dirigé vers le sol. J'aurais voulu pleuré, crier, mais il n'en était rien. C'était comme iréel, alors les émotions restaient bloqué à l'intérieur de moi.

    Le temps s'était comme suspendu, divagant dans les méandres de mes pensées je n'avais pas entendu quelqu'un s'asseoir à côté de moi, je n'avais pas reconnu la présence de Juliette jusqu'à ce qu'elle parle. Je fermais les yeux en entendant mon surnom, étant resté dans la même position depuis le début. Un léger pincement de lèvre dit que mon visage s'était tendu à son ''ca va aller''.

    Je me taisais et la laissais parlé, mais ces paroles me faisait plus mal qu'autre chose. Pour moi ce rêve n'était plus dès lors qu'on avait appris cette maladie qui la rongeait. Je finis par tourner la tête, rouvrant les yeux, vers ma femme.

    « Ne dis pas de telles choses... tu ne sais même pas si c'est ce qui va arriver. Et non, ca ne va pas aller Juliette et tu le sais aussi bien que moi. »

    J'étais froid et tranchant, mais je ne voulais pas me laisser rêver à cela, si jamais elle venait à disparaître.

    « Les rêves ne sont pas tous fait pour être réalisé. »

    Je détournais la tête, mon ton glacial n'allait surement aidé en rien, mais c'était plus fort que moi. J'étais toujours doux, intentionné et inquiet, mais là, cela me rendait plutôt insensible.. La peur et la tristesse parlait tout simplement... Je me comportais, comme je le faisais avec ma propre famille que je haissais. Je frottais mes cuisses rapidement avant de me lever.

    « Partons. »

    Aussitôt dit, je me dirigeais vers l'ascenseur, je ne voulais pas rester ici une seconde de plus. J'avais besoin de prendre l'air et très vite, car je me sentais étouffé.
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    Jonathan Leroy
    Admin
    Jonathan Leroy
    Jonathan Leroy
    Mon nombre de bouteilles jetées à l'océan est : 13

    Je suis installé(e) depuis le : 27/03/2021 mon coeur est : Professeur de musique et violoniste professionnel
    Jonathan Leroy
    Lun 26 Avr - 11:46
    Juliette&Jonathan

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tu avais l'impression d'avoir reçu un coup de poignard en plein cœur. Comment pouvait t-il te dire que certain rêve ne devait pas se réaliser? Surtout pour ce rêve là. Toi ce rêve tu ne voulais pas faire une croix dessus. Tu avais bien trop longtemps désiré ce bebe, c'était au delà de tes forces d'avorter. Si ce bébé s'était installé à ce moment précis c'était bien pour une raison. Tu regardais ton mari se lever et tu effectuais la même chose.

    « Ça va être ça notre vie désormais Jon'? Tu vas me reprocher mon choix jusqu'à ma mort? Ou tu comptes t'arrêter avant ? »

    Il avait le droit d'être en colère, il avait le droit de t'en vouloir mais toi, tu n'en pouvais plus de cette ambiance. Il fallait qu'il accepte ton choix, il pourrait être le plus détestable du monde, ça ne te ferait pas changer d'avis. Tu ne reconnaissais plus ton mari, lui qui était si tendre, si gentil... Depuis que tu lui avais dis que tu n'avorterais pas, les tensions étaient nombreuses, vous qui d'habitude, ne vous disputiez pas ou alors très peu.

    « On ne peux pas continuer dans ses conditions Jonathan... Soit tu acceptes mon choix, soit... »

    Tu te stoppais. Tu ne voulais pas aller plus loin dans la discussion de peur de dire quelque chose que tu pourrais regretter. Mais toi tu ne voulais pas vivre ses prochaines semaines dans cette atmosphère, tu savais que ça allait être dur mais tu voulais te concentrer sur ta grossesse, pas sur ta maladie. Puis finalement tu appuyais sur le bouton de l'ascenceur. Toi aussi tu voulais sortir, même si tu n'avais même pas envie de rentrer dans votre maison. Cette tension était présente depuis l'annonce du diagnostic, depuis que tu avais dis à Jonathan que tu ne souhaitais pas avorter. Vous aviez toujours été très soudés, mais là tu ne reconnaissais pas ton couple. Et ça te faisais souffrir. D'un côté ce que vous étiez en train de traverser quasi personne n'y était confronter.

    « Je vais me soigner, je suis consciente que je vais devoir passer par là mais je ne le ferais pas tant que ça mettra la vie du bébé, de notre bébé en danger. C'est pas toi qui a ce bébé dans le ventre, je ne peux pas me résoudre à avorter, c'est au delà de mes forces. »

    Toi tout ce que tu voulais c'était retrouver ton mari, ton couple, profiter un peu de ta grossesse avant que ta maladie ne prenne le dessus.
    Codage par Libella sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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    Juliette Leroy
    Juliette Leroy
    Juliette Leroy
    Mon nombre de bouteilles jetées à l'océan est : 31

    Je suis installé(e) depuis le : 27/03/2021 mon coeur est : Mon cœur est pris depuis mes quinze ans par Jonathan Leroy.
    Juliette Leroy
    Dim 2 Mai - 8:42
    It's my choice - J&J

    Je m'arrêtais alors qu'elle parlait de sa mort et je ne me tournais pas vers ma femme. Un rire nerveux m'échappait, c'était tellement ironique comme situation. Elle me parlait de sa mort et de reproche, alors qu'elle pouvait mourir à tout moment. Je regardais un instant le plafond, je me pinçais les lèvres alors que Juliette continuait de parler et la je me figeais sur place quand à ce qu'elle disait.

    Bien évidemment mon cerveau, comme tout humain était conçu pour imaginé toujours le pire. 'soit …', j'imaginais bien la suite. Soit elle me quitte ? Soit je m'en vais ? On était proche de l'ascenseur et Juliette était à mes côtés maintenant, elle appuyait sur le bouton.

    « Soit quoi Juliette ? Finis ta phrase. »

    J'étais aussi têtu qu'elle en soit, j'avais mon avis, mais la peur me guidait et Juliette avait le sien, mené par ce désir d'avoir cet enfant. Je n'avais pas imaginé que cela pourrait nous détruire.

    « Il sera trop tard quand tu voudras le faire ! Tu vas m'infliger de faire un choix, c'est ca Juliette ? Quand tu seras en train de mourir tu vas me dire de choisir entre toi et l'enfant ? Bien sûr ca sera l'enfant. Tu penses à moi aussi ? »

    Le scénario était plus qu'envisageable vu que le médecin lui même l'avait presque dit, la porte de l'ascenseur s'ouvrit et je m'engouffrais dedans. Je me sentais mal, prêt à exploser, j'avais hâte d'aller dehors, vraiment. Je ne regardais pas ma femme dans tous les cas, les bras croisés contre mon torse, je regardais sur le côté. Je murmurais pour moi même.

    « De toute façon ton choix est fait... »
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    Jonathan Leroy
    Admin
    Jonathan Leroy
    Jonathan Leroy
    Mon nombre de bouteilles jetées à l'océan est : 13

    Je suis installé(e) depuis le : 27/03/2021 mon coeur est : Professeur de musique et violoniste professionnel
    Jonathan Leroy
    Dim 2 Mai - 16:11
    Juliette&Jonathan

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Soit tu pars si tu n'es pas capable d'accepter mon choix. »

    Parce que toi tu serais incapable de partir. Tu l'aimais bien trop pour partir et te séparer de lui. C'était ton unique et seul amour. Tu serais capable de déplacer des montagnes pour lui. Tu n'avais jamais imaginé ta vie sans lui. Mais depuis l'annonce de ta maladie, la tension montait, ça ne vous ressemblait pas, et toi tu ne voulais pas vivre avec des reproches quotidien. Mais si vous ne parveniez plus à vous entendre il faudrait peut-être vous séparer, du moins quelques temps. Mais toi tu ne souhaitais pas penser à ça, la seule chose que tu voulais c'était que les choses redeviennent comme avant, avant que cette maladie vous tombe dessus. Tu te rappelais encore du jour où tu lui avais annoncé ta grossesse, vous étiez si heureux... Ça te semblait bien loin désormais.

    « Mais j'en ai marre que tu sois toujours aussi pessimiste. Tu n'auras peut-être aucun choix à faire car les choses peuvent aussi bien se passer. »

    T'étais une optimiste, trop optimiste même vu les circonstances, tout le contraire de Jonathan. Tu lui reprochais son pessimisme mais objectivement c'était sûrement lui qui avait raison, mais toi tu ne voulais pas l'admettre. Le positif attire le positif et tu espérais qu'en gardant espoir les choses allaient bien se passer pour le bébé et toi. T'étais bien consciente que ta maladie était grave, mais il fallait tout de même garder espoir. Tu savais le risque que tu prenais mais tu t'engageais tout de même à te battre.

    « J'ai l'impression que tu me vois déjà morte Jonathan. Tu veux déjà preparer mes funérailles c'est ça ? Surtout n'oublie pas que je souhaite être incinérée. »

    Avais-tu répliqué sèchement et ironiquement. Tu en avais marre de cette situation, tu avais peur pour ton bébé, tu avais peur de mourir et maintenant tu avais peur que cette épreuve ne détruise ton mariage. Tu avais déjà la bague au doigts au début de la vingtaine alors que toute tes copines passaient leur temps à sortir en boite et à papilloner à gauche à droite. Tu n'as jamais partagé leur idée qu'elles avaient en disant que tu gachais ta jeunesse à te marier si jeune. Mais lorsqu'on a trouvé son âme sœur à quoi bon attendre ? Toi tu l'avais trouvé dès tes quinze ans...

    « Et oui je pense à toi. Je pense à toi, à nous et au futur bébé qui n'a rien demandé. Ce bébé tu l'as désiré autant que moi, mais tu es bien trop aveuglé par le cancer pour t'en souvenir. »

    Vous sortiez de l'ascenceur et très rapidement vous étiez dehors à la sortie/entrée de l'hôpital, puis tu te stoppais net dans ta marche. Tu portais ta main sur ta poitrine. T'énerver ne faisait qu'amplifier tes nausées. Tu fermais les yeux pour respirer quelques instants l'air frais, puis tu rouvrais doucement tes yeux.

    « Prends la voiture, je me débrouillerais pour rentrer. »

    Codage par Libella sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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    Juliette Leroy
    Juliette Leroy
    Juliette Leroy
    Mon nombre de bouteilles jetées à l'océan est : 31

    Je suis installé(e) depuis le : 27/03/2021 mon coeur est : Mon cœur est pris depuis mes quinze ans par Jonathan Leroy.
    Juliette Leroy
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